
Face aux enjeux environnementaux et économiques pressants, la réduction de l’usage des intrants chimiques en agriculture est devenue une priorité. Les avancées numériques s’imposent comme des leviers puissants pour accompagner les agriculteurs vers des pratiques plus durables. En intégrant des outils digitaux, tels que ceux développés par Ecorobotix, Weenat ou encore Sencrop, il est désormais possible de cibler avec précision l’épandage, d’anticiper les risques phytosanitaires et d’optimiser les interventions sur le terrain.
Le défi est de combiner efficacité économique et respect de l’environnement, tout en s’appuyant sur des solutions innovantes pour diminuer les volumes de produits phytosanitaires utilisés. Les technologies comme l’intelligence artificielle, la télédétection et les plateformes de gestion intégrée révolutionnent la manière de protéger les cultures.
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Cette mutation digitale s’articule autour d’outils d’aide à la décision, comme xarvio Field Manager de BASF, qui permet un suivi en temps réel et un ajustement des traitements. Le recours aux variétés de blé tolérantes et aux solutions de biocontrôle renforce cette dynamique en proposant des alternatives naturelles aux produits chimiques classiques.
Ce qu’il faut retenir
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- Les outils digitaux favorisent une application précise des intrants, réduisant gaspillages et impacts.
- Les plateformes d’aide à la décision optimisent les traitements en temps réel selon l’évolution des cultures.
- Les innovations variétales contribuent à diminuer les intrants grâce à des blés résistants.
- La convergence technologique allie biocontrôle, numérique et pratiques agroécologiques.
Les outils digitaux incontournables pour une agriculture raisonnée
La technologie offre aujourd’hui un panel d’outils performants qui rendent la rĂ©duction des intrants plus accessible. Ecorobotix propose des robots agricoles autonomes capables d’effectuer un dĂ©sherbage ultra-ciblĂ©. Cette prĂ©cision rĂ©duit fortement l’utilisation d’herbicides.
Weenat et Sencrop mettent à disposition des stations météo connectées qui fournissent des données microclimatiques locales. Celles-ci permettent de mieux anticiper les maladies et d’ajuster les traitements phytosanitaires au moment opportun.
- Robots autonomes ciblant l’application de pesticides
- Stations météo connectées pour une gestion adaptée des risques
- Capteurs d’humidité et de nutrition des plantes pour réguler l’apport d’intrants
- Logiciels de pilotage pour centraliser et analyser les données agricoles
Comment les outils d’aide à la décision maximisent l’efficacité des traitements
Avec des solutions numériques comme Agreo, John Deere Operations Center ou Isagri, les agriculteurs bénéficient de recommandations personnalisées. Ces plateformes collectent et croisent des données issues des parcelles et du climat pour proposer un itinéraire technique optimisé.
xarvio Field Manager illustre bien ce progrès : ce service digital suit la croissance des cultures en temps réel, envoie des alertes sur les risques de maladies ou d’infestations et calcule les doses exactes à appliquer grâce aux pulvérisateurs connectés.
Fonctionnalités clés | Avantages pour l’agriculteur |
---|---|
Surveillance en temps réel | Action rapide face aux menaces phytosanitaires |
Alerte risque maladie | Intervention ciblée et évitement du surtraitement |
Calcul des doses adaptées | Réduction des volumes d’intrants utilisés |
Visualisation de la biomasse | Meilleure évaluation de la vigueur des cultures |
La création variétale et le biocontrôle, piliers de la réduction des intrants
La sélection de variétés tolérantes aux maladies est une autre avancée majeure. BASF prévoit la mise sur le marché de plusieurs variétés de blé innovantes d’ici 2030. Ces blés hybrides exigent moins d’eau, d’azote et de traitements phytosanitaires, tout en assurant des rendements stables, même en conditions climatiques difficiles.
Par ailleurs, le biocontrôle complète ces efforts : des solutions naturelles comme Revysol permettent de diminuer fortement l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement) en limitant l’usage de produits chimiques conventionnels.
- Blés hybrides tolérants aux stress climatiques et maladies
- Biocontrôle intégré dans les programmes de protection
- Réduction des quantités de cuivre en viticulture grâce au biocontrôle
- Moins de passages de matériels, pour réduire l’empreinte carbone
Les pistes pour une adoption massive et un accompagnement durable
La diffusion de ces technologies passe par la formation et l’appropriation des outils par les agriculteurs. Les réseaux d’acteurs, à l’image des 42 partenaires du Contrat de solutions, encouragent l’usage des outils d’aide à la décision sur 30 % de la surface en blé.
Un travail collectif est essentiel pour faire évoluer les pratiques agricoles et bâtir un modèle compétitif, respectueux de l’environnement et résilient face aux défis climatiques.
Action | Objectif |
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Formation des agriculteurs aux OAD | Adoption et maîtrise des outils digitaux |
Développement de partenariats | Recherche et innovation collaborative |
Promotion de l’agroécologie | Modèle agricole durable et compétitif |
Suivi des impacts environnementaux | Mesure de la réduction des intrants |
En parallèle, des fabricants comme Naïo Technologies, Farmi ou Agrosolutions développent des solutions spécifiques pour faciliter les pratiques agroécologiques et optimiser les applications phytosanitaires.
Questions fréquentes des agriculteurs sur les outils digitaux et la réduction des intrants
- Quels gains attendre de l’utilisation des outils digitaux ? Une réduction significative des volumes de produits phytosanitaires et une meilleure rentabilité grâce à des traitements plus ciblés et adaptés.
- Comment les outils digitaux s’intègrent-ils dans une chaîne de production existante ? Ils se connectent aux équipements agricoles et exploitent les données de terrain pour proposer des recommandations sans perturber les routines déjà en place.
- Les variétés résistantes demandent-elles un changement important de pratiques ? Non, elles s’adaptent facilement et permettent une transition progressive vers des itinéraires moins dépendants des intrants.
- Le biocontrôle est-il efficace face aux maladies ? Oui, il réduit les traitements chimiques tout en maintenant la protection des cultures, surtout en intégration avec d’autres méthodes agroécologiques.
- Ces technologies sont-elles accessibles à tous types d’exploitations ? Oui, des solutions existent pour différentes tailles d’exploitation, avec des offres adaptées aux besoins et budgets variés.